Isuzu Dmax rallye tout terrain Marion Andrieu plein gaz

A 25 ans, Marion Andrieu vient de décrocher la deuxième place du Championnat de France des Rallyes Tout Terrain en catégorie Trophée des 4×4. Elle s’offre un palmarès 2015 impressionnant au volant de son Isuzu Dmax Rallye avec la première place sur : le rallye du Labour, le rallye du Gers, le rallye des cîmes, le rallye des 7 Vallées, le rallye de Plaines et Vallées ainsi que des secondes places au rallye d’Orthez, au rallye de Royan….

Photos : Franck Chazot texte : Nicolas Mailfait Stevenin

Impressionnante sur ce championnat, la jeune pilote du Cantal nous présente son véhicule, un Isuzu Dmax ex dakar 2005 qui a ensuite été préparé dans les ateliers de Ashika à Murat. Elle et sa copiloté font réellement une très belle équipe et l’on sent bien que le courant passe avec Coralie Desclaux. L’équipage est soudé et en totale confiance. Quant à la motivation et à la « niak », elles n’en manquent pas non plus.

A la base ce véhicule avait été construit pour participer au Dakar en 2005. Il a ensuite été racheté pour servir de véhicule pour la compétition avec Marion à son volant. Après avoir pas mal roulé en quad, la jeune femme s’est orientée vers le rallye TT il y a 5 ans. De quelques courses par saison, elle a cette année fait tout le championnat dans la catégorie T2B+.

Notre Isuzu avait déjà pas mal d’éléments modifiés lors de sa préparation pour le Dakar. C’était une bonne base pour se lancer en rallye TT.

Isuzu Dmax rallye TT

Châssis, arceau et carrosserie

Tout ce qui n’était pas indispensable comme les garnitures, le ciel de toit etc, a été retiré pour alléger au maximum notre Dmax. Le châssis d’origine a été renforcé par des plaques soudées là où il y avait des risques de faiblesses. Il a été doté d’un solide arceau de sécurité, accessoire indispensable pour pouvoir participer à des compétitions . Il est directement repris sur le châssis échelle et assure la protection de la pilote et de sa copilote en cas de sortie de route. Comme il a été conçu à la base pour sa participation sur le Rallye Dakar, il est extrêmement robuste et bien fini.

La carrosserie est composée de plusieurs éléments en carbone kevlar (portes) et fibres (avant et arrière) qui permettent d’alléger la voiture. Souvenez-vous bien que le poids est l’ennemi, que ce soit en rallye ou en tout terrain. Enfin le réservoir de 200l FIA est dans la benne.

La motorisation et la boîte de vitesse

On trouve le moteur 3.0l de chez Isuzu le 4JG1T. Mais ici quelques améliorations ont été apportées. Tout d’abord la common rail, les injecteurs et la cartographie ont été optimisés afin de gagner en couple et en puissance. Ces modifications ont été faites lors de la création du véhicule au Japon. Le faisceau électrique a été simplifié et les soudures ont été faites au fil d’argent. Le turbo d’origine a été remplacé par un turbo IHI qui est un modèle plus gros. Les durites d’origine ont été changées au profit de durites aviation. Le radiateur aluminium installé est de plus gros volume pour permettre un meilleur refroidissement. Concernant l’intercooler, ici on a opté pour un système air/eau (watercooler) plus efficace que le traditionnel air/air. L’échappement se fait désormais via une ligne à échappement latéral. Notez que pour installer les parties en fibre de la carrosserie et pour protéger le moteur, un berceau en tube a été spécialement conçu.

L’ancienne boîte de vitesse ne comportait que 5 rapports, Marion a donc choisi une boîte Isuzu à 6 rapports qui est de série sur les derniers modèles. Notez que l’on a sanglé cette boîte pour lui éviter de bouger et de se détériorer. Le rallye tout terrain, c’est en effet du sprint et c’est violent pour les mécaniques. L’embrayage pour pouvoir encaisser une conduite rallye et le surcroît de puissance et de couple est renforcé. Il vient d’Australie et est construit par Xtrem Outback (cette société propose différents types d’embrayages renforcés pour la majorités des modèles de 4×4 pour ceux qui pratiquent la compétition ou ont un usage très intensif de leur engin).

Transmissions, freinage, amortisseurs et pneumatiques du Dmax rallye

La boîte de transfert est celle de la version Euro 4.

En ce qui concerne le pont avant, il est d’origine mais les triangles ont été renforcés comme il se doit, tout comme les biellettes, les cardans et la crémaillère. Les disques sont des rainurés percés et à l’avant on trouve des brembo à 4 pistons pour assurer des capacités de gros freinages, quand Marion roule ça n’est pas pour jouer et elle envoie, il faut que le Dmax soit au top autant en accélération qu’en freinage. Le Dmax, comme vous le verrez sur les images, dispose de freins séparés gauche / droite et le rapport frein avant / frein arrière est réglable via un répartiteur. Les barres stabilisatrices sont des modèles renforcés.

Pour l’arrière, on a supprimé les lames qui ne sont pas une solution pour du rallye. On a donc monté un corps de pont d’Isuzu Trooper qui est plus résistant (d’autant qu’ici il a été en plus renforcé) et qui est doté d’origine de freins à disques. Les liaisons sont assurées par un 3 links. C’est à dire qu’il y a deux tirants latéraux et deux tirants en triangle qui arrivent sur le milieu du pont. Le train arrière est ainsi bien maintenu latéralement, par besoin de barre panhard.

Et enfin pour les pneumatiques, Marion utilise différents types de penus suivant la configuration du terrain et la météo. Sur piste sèche et cailloux, elle préfère les Cooper ST MAX, pour le gras, elle choisit des FEDIMA et enfin sur pistes pierreuses défoncées, elle prend des MICHELINS G2

les protections du Dmax

En rallye tout terrain, on ne peut pas dire que les spéciales soient des balades de santé. Entre les pierres et les ornières il faut protéger la mécanique. C’est pourquoi un pare-chocs a été conçu spécialement. Il se prolongé par un ski puis un blindage sous le moteur.

L’intérieur du Dmax

Comme tout véhicule de rallye, une bonne partie de l’instrumentation n’est pas d’origine. On trouve un dashboard qui va permettre d’afficher les différentes températures, pressions et tout ce qu’il faut pour surveiller le moteur, les boîtes, l’échappement et le refroidissement.

Devant la copilote, on retrouve un terratrip. les grands leviers servent à actionner le lave-glace ainsi que les essuie-glace. Un manomètre surveille la pression du turbo.

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