Jeep Cherokee 2,5 L TD
Un Cherokee sur le Trophée Aïcha des Gazelles
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Participer au Rallye Aïcha des Gazelles s’avère pour les femmes qui s’engagent sur cette épreuve strictement féminine, avant toute chose, un défi pour elles mêmes avant d’être une compétition contre les autres. Nonobstant un caractère bien trempé, une bonne conditions physique et de bonnes notions de pilotage, les Gazelles doivent être également fin stratège et posséder un sens aigu de la navigation. Mais cela suffit-il pour arriver aux bouts des 2500 km de pistes semées d’embûches. Pour avoir une chance de gagner ce pari, il vaut mieux être a bord d’une monture capable de mener son équipage jusqu’à l’arrivée en connaissant le moins de galères possibles.
Lorsque la gazelle s’est engagée sur le Rallye Aïcha des Gazelles, elle n’avait aucune expérience concernant le TT pas plus que les épreuves de rallye. Pour aborder, cette aventure unique au monde proposée à des concurrentes non professionnelles, il vaut mieux, pour avoir quelques chances de succès, se faire conseiller par de vrais pros qu’ils soient hommes ou femmes ! En se référant à Eric le Patron d‘All Road Village elle avait déjà réalisé un grand pas dans ce sens.
Sur ce raid qui fait d’avantage appel aux capacités d’endurance, d’analyse du milieu et au sens de l’orientation, les Gazelles doivent rallier des points de passages obligatoires à armées seulement d’un road-book d’une carte et d’une boussole, en effectuant le moins de kilomètres possible. Le classement est établi par addition des kilomètres et des pénalités (converties en kilomètres) pour les CP non validés. Aucune notion de vitesse n’étant de mise tout au long du parcours, il ne s’agissait pas de proposer une voiture de course capable d’un super chrono en sprint mais au contraire de miser sur la préparation d’une auto très fiable et endurante malgré un budget serré.
Le choix d’un Jeep Cherokee 2,5 L TD s’avérait donc judicieux. Offrant un excellent comportement sur la route comme sur la piste, celui-ci est réputé pour son 4 cylindres VM increvable même sous de mauvais traitements. Certes, si ce moteur n’est pas reconnu comme un foudre de guerre avec ses 115 ch, il offre cependant du couple en toute circonstance ! C’est tout ce qu’il fallait à Eric pour transformer une bête de charge de 1585 kg en un fringant coursier.
Acheté d’occasion, le Jeep fut entièrement révisé dans les ateliers d’All Road Village et reçu une préparation spécifique pour l’épreuve marocaine. Le règlement technique de celle-ci ne demande pas d’ailleurs autant de contrainte qu’une épreuve FIA ou FFSA.
Ainsi, l’avant de l’habitacle a conservé son aspect d’origine avec notamment les sièges confortables en sellerie cuir.
L’instrumentation de la planche de bord fût complétée par un odomètre de précision en l’occurrence un PCTRip 2 (Ironman ), un appareil très fiable et beaucoup plus facile a étalonner que son homologue concurrent.
En revanche, le compartiment arrière fut dépouillé des sièges et des accessoires pour donner une grande surface de chargement. Une grille de séparation a été installée juste derrière les sièges avant. Le plancher a été recouvert d’une grande plaque en Alu pour permettre la fixation des équipements indispensables principalement des râteliers pour les roues de secours et un porte jerrycan. Le pavillon a été doté de deux barres anti-rapprochement qui permettent le stockage des plaques de désensablage. Un grand filet tendu entre les deux barres reçoit casques et portes documents…
Coté mécanique
Mis à part sa révision, le moteur n’a pas reçu de modification notable. En revanche, les trains roulant ont été soignée avec la pose d’une suspension renforcée Ironman offrant une réhausse de 5 cm. Cette dernière permet de monter des pneus 30×9,50 R15 BF Goodrich TA. Ce choix d’une monte “passe-partout” n’est pas anodin car ces pneus, endurants sur la piste, acceptent d’être dégonflés à une pression de 800 grammes voir moins pour passer des zones de fech avec une relative sérénité. ( nous en avons fait plusieurs fois l’expérience en ce qui nous concerne ! ).
Notre Gazelle n’étant pas une expert en mécanique, Eric lui a remis une feuille de consignes à exécuter chaque matin avant le départ. Vérifications des niveaux de liquide de refroidissement, d’huile, d’eau de batterie, de freins… Et sage précaution il a inscrit en aide-mémoire son nom sur chaque organe du compartiment moteur.
Avec son expérience acquise sur la dernière édition du trophée, et au cours de pilotage prodigués par Eric, notre gazelle devrait prochainement s’inscrire au trophée de la rose des sables lui aussi réservé exclusivement au femmes.
