Land Rover Discovery I : discozaur

Vous devez avoir l’habitude d’en voir des 4×4 préparés, transformés ou équipés. A Villevenard on ne voit d’ailleurs que ça. Mais bien souvent les véhicules servants de base sont des Toyota châssis courts, des Land Rover Defender ou Range Rover et des Suzuki. Alors vous imaginez ma surprise quand je suis tombé nez à capot avec le Land Rover Discovery I de Diégo. Sa robe grise et orange et les quelques accessoires visibles du premier coup d’œil ne sont que la face visible de l’iceberg. Tout le reste est caché. En route pour le parcours extrême au volant du Disco sur lequel toutes les modifs sont fabrication maison.

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L’extérieur donc. Rien que là, c’est un régal. Un disco haut perché, surmonté d’une galerie, habillé de protection et de phares de travail, on n’en avait pas vu depuis le Camel trophy.

Pour passer les Général Tire en 7.50 monté sur les jantes étoilées en tôle, la caisse a été élevée de 7 cm a l’aide de ressorts Bearmach + 5 cm et de cales alu de 2 cm. Pou autant, cette manipulation ne permettait pas de tirer profit maximum des débattements lors des gros croisements de pont, alors, plutôt que de laisser les pneus démonter eux même les ailes, Diégo a découpé les passages de roues sur 5 cm. Et maintenant je vous promets que ça croise.

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Point de vue protection, l’ancien familial n’a rien à envier aux camions des convoyeurs de fonds. A l’avant comme a l’arrière, les pares choc d’origine sont remplacés par un tube de 9 cm de diamètre pour 4 mm d’épaisseur. Les barres latérales sont faites dans des tubes de 4.3 cm de diamètre directement bridées au châssis Du costaud tout ça ! . La calandre d’origine jugée trop fragile a laissée sa place a une grille métallique sur laquelle viens s’adapter une plaque empêchant toute entrée d’eau lors des passages à gué un peu appuyés.

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La carrosserie aussi profite du savoir-faire de son propriétaire. Les bas de caisse sont recouverts de pièces en alu strié qui remonte jusqu’au liseré de caisse. A l’avant, le capot est renforcé par des plates formes en aluminium sur lesquelles viennent se fixer les poignées pour le singe et les ancrage des câbles évitant que les branches ne viennent cogner dans le pare brise. A l’arrière, un déflecteur découpé et plié évite d’arracher les grilles de feux. Pas bête.

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Toujours grâce aux tôles d’alu, l’espace laissé entre la caisse et les pare chocs en tube est transformé en marche pied. Bref, rien ne peut arriver à ce discovery baroudeur protégé contre les pires traitements que lui inflige son pilote.

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Coté mécanique aussi il y a eu des heures passées dans le garage. Afin de mieux refroidir le moteur, le ventilateur d’origine a été remplacé par un model électrique commandé via un rhéostat. Cette manipulation a permis de faire gagner quelques chevaux à la bête. Pour augmenter le couple, l’intercooler reçoit un ventilateur commandé de l’intérieur. Derrière le ski de protection en alu, on retrouve une barre d’accouplement emmanchée dans un tube carré puis ressoudée. La proue est solide et supporte sans broncher les rencontres inopinées avec des souches ou des pierres.

Les mises a l’air des reniflards de pont et de boite remontent via des flexibles transparents jusque dans le conduit de l’ingénieux schnorkel débrayable.

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C’est là le clou du spectacle. Diego a fait pivoter la boite à air pour que l’entré soit en hauteur, contre le capot. Pour assurer l’étanchéité, un joint néoprène vient se glisser entre la boite et le capot qui est percé pour se raccorder à un tube en…alu. Et c’est tout. Plus de tuyau flexible ou autre bricolage. Tout fonctionne parfaitement. L’aspiration du moteur colle le joint et empêche toute entrée d’eau quand le capot est fermé. Capot ouvert, tout reste accessible. Bravo, très ingénieux.

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Le système électrique a lui aussi reçu de nombreuses modifications pour supporter les passages de gué et les bourbiers profonds dans lesquels Diego aime se vautrer. Les accessoires électriques sont dé connectables depuis un interrupteur au tableau de bord afin de leur éviter tout fonctionnement dans l’eau, et tous les relais ont été couplés à des fusibles afin de ne pas les endommager en cas de problème. Pas de soucis non plus de ce coté là.

On retrouve les accessoires indispensables aux randonnées de nuit. Deux phares longues portées en bout de capot viennent aider les optiques d’origine. Chacun d’eux développe 100 watts. Y’a de quoi donner des coups de soleil sur la calvitie du conducteur de devant. Les feux de travail sont placés au pied du pare brise. Directement orientable depuis intérieur, ils développent 55 watts et permettent de faciliter les manœuvre de treuillage ou d’éclairer les abords du chemin pour les recherches de trajectoire. A l’arrière, le feu de recul est couplé à un autre phare de travail développant lui aussi de 55 watts.

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A l’intérieur, c’est le royaume de l’alu. Des tapis de sol au tableau de bord, du volant au bac de coffre, tout en est recouvert. Et puis, on pourrait y jouer un remake de  » La guerre des boutons.  »

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Une CB, un ampli en cas de perte au fin fond de la campagne, un support de road-book et un Terra-Trip se partagent la console. Des boutons partout. D’un du volant, les interrupteurs initialement prévus pour manœuvrer l’autoradio commandent maintenant les remises à zéro du terra trip. A droite c’est le  » clear partiel  » et a gauche le  » clear total « . On retrouve aussi un témoin indiquant que des feux sont allumés et un autre matérialisant le coupe circuit. C’est très complet. A tel point qu’il est conseillé au futur acquéreur de passer son brevet de pilote de ligne.
Mais ce n’est pas terminé, Diego souhaite maintenant doubler la batterie, installer un compresseur embarqué, découper sa galerie pour profiter de ses toits ouvrants et tester son système de déplantage autonome dont nous vous reparlerons très vite.

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Pour avoir fait les parcours extrêmes à deux reprises avec lui, je peux vous assurer que le break familial qu’il était à la base s’est mué en un authentique franchisseur ne refusant pas l’obstacle.

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