Le Discovery version 5 de chez Land Rover a déjà été traité dans les colonnes de ce magazine 4×4 : Essai Land Rover Discovery V mais j’ai pu refaire récemment un test en tout terrain de 4×4 en Allemagne. Cet essai a été l’occasion de tester ses aptitudes en franchissement. Nous allons donc voir si ce Discovery est bien le digne héritier de cette longue lignée de 4×4 de chez land Rover.
C’est un essai un peu particulier auquel je vous convie, car c’est dans une mine de dolomite qu’il s’est déroulé. Alors même si le lieu était très sympathique et plutôt original, le plus difficile a été de vous ramerer des images. Et bien oui dans une mine il fait noir, et à moins d’avoir un appareil photo à vision nocturne ça n’est pas simple de faire des photos !
Le parcours souterrain créé par les équipes de Land Rover a été spécialement préparé pour simuler les différents types d’obstacles naturels que l’on peut rencontrer lors de balades et en franchissement. Croisements de ponts, virages en dévers, grosses bosses, descentes avec des trous se succèdent sur les quelques kilomètres du parcours. Un instructeur est là pour indiquer comment se servir au mieux des aides électroniques. Pour moi le parcours se fait sans soucis et le Discovery se tire de toutes les zones sans ennuis. Je n’aurais pas à raconter grand chose si ce n’est que le second conducteur du véhicule qui m’accompagnait était totalement novice en tout terrain. Jamais il n’avait mis les roues dans un chemin, ni a fortiori connu les joies du croisement de pont ou la petite appréhension lors des dévers.
Là, ça devient intéressant, comment va se comporter un conducteur sans aucune expérience. Petit brief de l’instructeur sur ce que sont les vitesses courtes et comment les enclencher. Voici la première zone parsemée de rochers, de trous et de bosses, rien de trop compliqué mais elle met en évidence les qualités de la suspension pneumatique ainsi que la garde au sol qui est respectable (283mm, angle d’approche 34°, ventral 27,5°, sortie 30°) et ses grands débattements (500 mm) . Le Terrain Response 2 réagit au quart de tour dès qu’il détecte qu’une roue patine ou qu’il va y avoir un manque d’adhérence. Véritable coeur du système de gestion de la traction, le Terrain Response agit via différents capteurs qui analysent la rotation des roues, et leur perte de motricité, la position du Discovery et les mouvements de caisse, la position du volant. Ensuite en fonction de tous ces éléments, l’électronique va gérer le couple pour chaque roue en jouant sur les freins, les différentiels.
On peut bien sûr choisir son mode (herbe, gravier et neige, boue et ornières, sable et rochers) ou laisser tout en automatique. L’écran permet même de visualiser comment se comporte chaque roue et différentiel. Notre conducteur lambda a un peu d’appréhension au démarrage mais au fil des obstacles il prend confiance à la fois en lui-même mais aussi dans les capacités du véhicule qui le surprennent réellement.
Quand une roue perd de l’adhérence, on sent le système réagir et envoyer le couple sur les roues qui motricent. La vitesse de réaction est stupéfiante ce qui fait que notre Discovery ne se trouve jamais en fâcheuse situation. Un peu plus loin c’est l’occasion d’essayer le nouveau mode ATPC ou Contrôle de progression en tout-terrain. Il suffit de sélectionner une vitesse de progression (au volant grâce au régulateur de vitesse) et de tout simplement se concentrer sur le volant car il n’est même plus besoin de toucher l’accélérateur. L’électronique gère tout toute seule. on en est presque au 4×4 autonome.
Gadget inutile pour certains, outil indispensable pour les néophytes, les avis peuvent être partagés sur la question de cette aide électronique mais au final on ne peut que trouver quelque chose de magique à ce système très pointu pour la gestion de la motricité.
Il n’est pas nécessaire de juger à l’emporte pièce car de toute façon les purs et durs de la conduite resteront sur des véhicules sans électronique et les autres pourront pallier leur manque de connaissance de la pratique du tout terrain avec le terrain response.
il en faut pour tous les goûts 🙂