Quatrevieux en Amérique du Nord

Amérique du Nord

Retrouvez le livre et les vidéos des quatrevieux sur leur site

Bien installés dans le siège de notre boeing, nous pouvons enfin prendre le temps de réfléchir. Nous nous remémorons les derniers préparatifs de notre voyage. Le Land parti deux semaines plus tôt dans un container de Fos Sur Mer, la vente de notre voiture, la location de notre maison, les tracasseries administratives … Autant de pierres nécessaires à l’édifice de ce périple. Sur la banquette d’à côté, nos enfants s’extasient sur le paysage, heureux de s’envoler vers de nouveaux cieux. Leur joie de vivre nous conforte un peu plus dans notre décision : nous avons eu raison de vouloir leur faire découvrir d’autres cultures, d’autres horizons, toujours au plus près de la nature. Nos derniers doutes s’évanouissent. Nous tournons sans état d’âme la page de notre ancienne de vie. A nous les Amériques !

A l’aéroport de Montréal

, nous retrouvons Marcel qui a proposé de nous héberger le temps de récupérer le Land Rover

L’affaire s’annonce sous de mauvais auspices. Le ministère de l’agriculture a décidé d’ouvrir le container pour vérifier la propreté de notre véhicule. Leur verdict tombe : il faut le laver. Nous ne comprenons plus rien. Nous l’avions nettoyé sous toutes les coutures avant de l’embarquer. Rien n’y fait. Nous tempêtons, parlementons, expliquons mais toujours le même refrain, nous allons contaminer le sol canadien, seule solution désinfecter et … payer

Un semaine plus tard, nous amorçons notre grande traversée est-ouest du Canada. Les paysages sublimes de lacs et de forêts infinies nous accompagnent durant nos 10 000 km jusqu’à la frontière de l’Alaska

Les animaux aussi nous rendent visite lors de nos bivouacs

Car cette partie de l’Amérique du Nord nous fait le plus beau des cadeaux : des bivouacs de rêve au pied d’un bon feu de camp. Point n’est besoin de chercher longtemps. L’isolement des lieux rend notre recherche de campement très facile. Les enfants se régalent avec les baies, le animaux, la nature. Seul bémol : les moustiques et les mouches noires qui nous harcèlent sans relâche. Mais notre vie nomade mérite bien quelques sacrifices. Un autre des hôtes de ces forêts nous inquiète : l’ours

Imprévisible, il a de quoi nous faire peur. Jusqu’au moment où nous nous habituons à sa présence. Durant trois mois, nous vivrons donc au pays des ours sans problème.

Si le Canada nous a charmés par ses espaces vierges, l’Alaska, elle, nous subjugue par l’immensité de ses beautés sauvages

Les glaciers, les rivières, les animaux, tout est grand et innombrable

En cette fin août, la nature s’est parée des couleurs de l’automne

, rendant notre découverte encore plus attrayante. La neige nous surprend au-dessus du Cercle Polaire. Les enfants improvisent alors une bataille de boules de neige. Mais ces conditions climatiques mettent à rude épreuve notre vie en plein air

Mais la magie des aurores boréales nous tient en éveil une partie de la nuit

Nous décidons de descendre vers des cieux plus cléments.

Quelques centaines de kilomètres plus tard, nous franchissons la frontière avec les USA au niveau de l’Etat du Montana. Notre premier souhait est de découvrir le parc de Yellowstone. Mais là encore, la neige nous surprend en cette mi-septembre. Quoi de plus naturel pour se réchauffer que d’improviser une bonne balade à pied au milieu des fumerolles. Les curiosités géologiques et la régularité des geysers nous stupéfient

Mais la nuit s’annonce et il faut chercher un bivouac. Impossible dans le parc. Trop surveillé. Seuls les camp grounds accueillent les voyageurs de passage. Mais après un rapide coup d’œil aux tarifs pratiqués, nous nous éloignons sans demander notre reste. Ainsi, durant plus de six mois, nous ne ferons que du camping sauvage pour notre plus grand plaisir.

Après avoir récupéré les cours du CNED des enfants, nous descendons plus au sud

Se succèdent alors le parc des dinosaures, des Arches, Monument Valley

Grand Canyon

la Vallée de la Mort

et le parc des séquoias

Les enfants rêvent d’un site bien particulier : Las Vegas. Pour la circonstance, nous dérogeons à la règle et prenons une chambre pour deux jours dans un motel juste à côté du Strip. Les casinos s’alignent sur ce célèbre boulevard. Nous en visitons quelques uns au hasard de notre humeur. Les attractions nombreuses en leur sein retiennent petits et grands. La journée passent ainsi, sans qu’on ne se rende compte de l’heure. Il est temps de tenter quelques pièces aux machines à sous. Nous misons deux dollars et gagnons treize dollars : que demander de mieux !

Entre temps, nous atterrissons dans la ville de Moab. Un nombre impressionnant de Land Rover nous interpelle : que peuvent-ils bien faire ici ? C’est tout simplement le plus grand rassemblement annuel de Land Rover de l’Ouest Américain : le Land Rover National Rally organisé par la société Solilhull

. Ils nous accueillent naturellement et nous font l’honneur de nous accompagner sur les plus belles pistes de la région

Notre Land en gardera quelques sueurs froides mémorables après avoir passé un dévers de plus de 30° degrés avec un chargement de 3T5 sans compter les quelques centaines de kg de la galerie

Plus loin, un autre dévers sur sable nous fera basculer et c’est avec dextérité que Fabrice rattrapera de justesse la trajectoire. Les cris horrifiés à la CB des 4×4 qui nous précèdent en disent long sur leur inquiétude. Dorénavant, notre guide ne nous lâchera plus d’une semelle ! Nous y faisons aussi quelques belles rencontres dont le gagnant de l’Outback Challenge 2006 : Scott Brady, un journaliste de la presse off road. Tout de suite, rendez-vous est pris chez lui en Arizona. Il nous y recevra quelques jours plus tard avec sa femme Stéphanie. A cette occasion, il nous recommande de passer par la Baja California pour notre premier contact mexicain.

Malheureusement, le Mexique devra attendre. Nous venons de casser un roulement de la boîte de transfert

Il faut réparer. Dan et Lourdes nous accueillent alors au sein de leur demeure

Nous partageons une tranche de vie des américains. Nous découvrons un peuple très hospitalier et prêt à rendre service à toute occasion.

Trois semaines plus tard, nous franchissons la frontière avec le Mexique. Nous sommes début décembre : c’est l’hiver, donc il fait froid mais nous sommes seuls à arpenter la côte, loin de l’agitation de l’été. Dans une crique, nous trouvons refuge pour la nuit jusqu’au moment où des 4×4 américains nous encerclent : finie notre tranquillité !

Encore que… nous passons une excellente soirée à deviser, un verre de vin californien à la main

L’organisation de l’expédition est un baroudeur confirmé et ses aventures notamment en Afghanistan nous tiennent en haleine, tard dans la nuit. Le lendemain, il nous donne les points GPS d’une piste. Grand mal lui en a pris, nous restons bloqués deux jours esseulés dans un trou d’eau

. Heureusement, tout finit bien et nous rejoignons le continent à bord d’un ferry. L’Amérique Latine fête Noël en grande pompe et nous voyons fleurir une multitude de crèche à grandeur humaine

Notre premier contact avec la culture aztèque a lieu à côté de Zacatecas sur le site de la Quemada

La période hivernale nous permet de découvrir cette cité sans l’afflux des touristes mais il n’est pas de même avec Téotihuacan

Les vacanciers sont venus en grand nombre déambuler au milieu des pyramides. Le musée nous dévoile des richesses archéologiques en très bon état : masques funéraires, ustensiles de cuisine, bijoux, bas-reliefs…

En arrivant en zone tropicale, nos bivouacs deviennent de plus en plus difficile à trouver. Nous nous rabattons alors sur les stations services. L’endroit est peu romantique mais offre l’avantage de la sécurité. Nous y sommes toujours bien accueillis.

A Palenque, nous décidons de nous octroyer une pause dans un camping. Le décor est grandiose. Des arbres gigantesques ploient sous les plantes agrippées à leurs branches. Les singes hurleurs nous réveillent en pleine nuit avec des cris terrifiants. Les opossums

, les iguanes, les toucans et autres oiseaux multicolores se baladent au-dessus de nos têtes. Mais… toute cette verdure est alimentée par des pluies tropicales quotidiennes. Cette humidité ambiante me donne du fil à retordre pour sécher le linge que j’avais négligé depuis cinq semaines. Le confort d’un camping et un robinet d’eau courante me faisait espérer du linge sec et propre. Eh bien ! Il faut oublier… En trois jours, nos vêtements moisissent sur le fil jusqu’au moment où, exaspérés, nous décidons de faire appel à la machine à sécher d’une laverie : ouf ! Une éclaircie, nous pouvons visiter le site maya de Palenque. Les monuments émergent de la jungle

Les lianes pendent au-dessus des bâtiments et les racines poussent sur les escaliers

Nous tombons sous le charme de ces pyramides millénaires…
Un peu plus loin, Calakmul, à l’écart des sentiers touristiques nous ouvre ses portes. Son domaine : la jungle du Peten qui s’étend à l’infini

Vincent se pend aux lianes et joue à Tarzan…
Un lieu manque à notre actif : la côte Caraïbes

Toute la famille rêve d’un bon bain. De l’idée à son exécution, il n’y a qu’un pas, que nous franchissons allègrement. La recherche d’un bivouac pouvait sembler facile de prime abord. Mais les plages de sable fin accessibles en 4×4 ne sont pas innombrables. Nous dénichons enfin la perle rare : des cocotiers, une eau bleu turquoise, du sable, des coraux…

Le maillot enfilé, nous nageons dans une eau à 30°C…

Nous devons songer à continuer notre chemin en direction du Guatemala. Mais là, c’est encore une autre histoire que vous pourrez lire prochainement…

Formalités :

 Passeport à lecture optique en cours de validité.

 Prix du GO : environ 0,60 €.

 Prendre une assurance à la frontière pour le Mexique.

 Visa à la frontière pour le Mexique valable 180 jours ainsi que le permis de circuler.

 Visa aux USA valable trois mois à l’entrée du territoire.

 De nombreux campings aux USA.

 Difficulté pour trouver de l’eau au Mexique.

 Bonne conduite pour les américains.

 Conduite dangereuse pour les mexicains.

 Nombreux parcs aux USA. On prend un pass valable pour tous qui vaut 80 $ pour l’année et pour tous les occupants du véhicule.

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