Toyota HDJ 100 Course Hakken Raid

HDJ 100 Course Hakken Raid

En 1995, ARACO s’implique en compétition en classe T1 comme en T2 avec des Land Cruiser de série à peine modifiés. Ces voitures d’usine réalisent plusieurs années consécutives des doublés victorieux en groupe et classe notamment sur le Dakar. En 1998, le # 100 remplace les fameux 80. Trop lourds, trop fragiles, c’est ce l’on disait à son propos.

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Cependant, face à la concurrence des Nissan et des Mercedes, les voitures rouges et jaunes ont toujours tiré leur épingle du jeu. Onze ans après, deux ex usines seront engagées sur le prochain Maroc et il y a fort à parier qu’il renouvelleront les exploits de leurs jeunesse.

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A l’occasion de l’édition 98 du rallye de l’ Atlas, Araco qui s’implique déjà depuis quelques années dans les épreuves de Rallye Raid principalement avec des HDJ 80, décide d’engager pour la première fois deux Toyota série 100, Le nouveau fer de lance de la marque nippone. Reçu directement du Japon en début d’année, le premier HDJ 100 est confié à l’atelier DMC pour sa préparation.

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Ce véhicule, certainement un modèle de présérie ou, selon certaines sources, un exemplaire destiné aux crashs tests, est pourvu d’un pont rigide à l’avant et n’est pas doté de tous les équipements qui figurent sur les modèles commercialisés. Riche d’une expérience acquise sur les HDJ 80, Denis Mathiot prépare la voiture qui doit être confiée à Gérard Sarrasin pour les deux courses préparatoires le Rallye de l’Atlas puis les 24 heures de Paris. Ces deux bancs d’essai en conditions de course permettront de tirer les enseignements nécessaires à la construction des voitures qui seront engagées en classe T1 comme en T2 sur le prochain Dakar.

La victoire de classe ( 1er diesel ) remportée par l’équipage SARRAZIN/FUJISAWA sera la première d’une longue série de succès tant en groupe qu’en classe. Entre 1998 et 2000, plusieurs Toyota HDJ 100 sont ainsi sortis des ateliers de DMC puis de Gennevilliers ( Toyota France Compétition). Parmi ceux-ci, le HDJ 100 appartenant aujourd’hui à Bruno Sandrini. Millésimé 2000 sur la carte grise, cette voiture de course est celle qui était confiée à Jean Jacques Raté, pilote officiel Toyota à cette époque. Pour son 1er Dakar, elle finira 27eme du général remportant au passage sa classe.

Une préparation signée DMC

A réception de la voiture au Havre, celle-ci a été directement envoyée chez Denis Mathiot pour un démontage complet en vue de sa préparation. Ainsi, caisse et châssis ont été renforcés à l’atelier de Lagny mais, de plus sur ce dernier, certains points sensibles ont reçus des soins particuliers. Les renforts sont des plaques en acier 25cd4S comme différentes pièces conçues aux niveau de la suspension. En effet, comme sur le HD 100 presse vu lui aussi chez Hakken Raid, les amortisseurs sont au nombre de deux par roues. Mais il faut également le souligner, les ancrages des barres de torsion à l’avant et les chapelles des ressorts arrières ( KAYABA ) ont été entièrement refaits. En ce qui concerne les huit amortisseurs KAYABA spécialement conçus pour ces Toyota de course, ceux-ci sont réglables en fonction du poids embarqué, des terrains rencontrés et des préférences du pilote. Comme nous le verrons ce réglage peut être affiné de manière très précise.

renforts et protections

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De son coté, le moteur était entièrement démonté pour vérification. Pièces et jeux contrôlés, il était ensuite remonté. Conformément à la réglementation FIA, l’admission recevait une bride de 45 de diamètre et le turbo réglé à une pression de 1,2 bar après l’intercooler. Un passage au banc permettait un dernier contrôle. Le 4,2 L développait alors plus de 270 ch.

Avant chaque course, par précaution, toute la mécanique moteur, boîte de vitesse… était changée pour du neuf. Ainsi, le HDJ 100 de notre essai qui affiche moins de 100 000 km au compteur, en est à sa troisième mécanique !

Les plus

Le véhicule de course est doté des mêmes accessoires que le véhicule presse essayé au mois de mai. Même snorkel Toyota en fibre de carbone facilement démontable pour l’assistance en course, même système hydraulique au niveau des freins, durits type aviation en remplacement des canalisations d’origine.

Dans l’habitacle quasiment un tableau de bord identique et les même instruments de contrôles ( thermomètre, température et pression turbo… ) les points communs sont nombreux et pour cause le préparateur était le même.

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Cependant Bruno Sandrini a apporté quelques petits plus au niveau des accessoires comme l’implantation dans le coffre d’un compresseur Viair avec une bonbonne placée sous la caisse.

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Onze années après avoir connu la gloire ( relative face aux protos Mitsubishi qui eux faisaient le scratch ) deux HDJ 100 ex Araco reprennent du service en course.

Petite entorse à l’histoire, Bruno a choisi de faire confiance à Toyo en matière de pneumatique.

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Ainsi se seront des Toyo Open Contry 255 80 x 16 montés sur des jantes Speed Line qui seront essayés à l’occasion du prochain Maroc. Gonflés à 2,7 kg il sont trop dur et Bruno a descendu la pression à 2 kg ( à froid ) pour obtenir une pression de 2,3 lorsqu’ils seront à température. Selon Bruno Sandrini, ces pneumatiques « un peu ballon » devraient se montrer très polyvalent en fonction de la pression, aussi à l’aise sur la piste, bien gonflés que sur le sable à des pressions plus basse.

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Deux roues de secours dans le coffre

L’essai dans le vignoble varois

C’est sur le domaine de Cigalou dans le grand vignoble varois que nous avons essayé ce HDJ 100 de course. Déjà, sur la route qui mène au domaine, on se rendait parfaitement compte de la puissance de la cavalerie sous le long capot d’autant que le 4×4 tire court. ( ponts au rapport de 10/41 qui offrent quand même un 160/170 en vitesse de pointe ! ) A très basse vitesse le 4×4 prend trous et bosses en successions et se montre vraiment inconfortable. Cela était d’autant plus flagrant que la piste empruntée était creusée par de nombreuses saignées. Dès les premières accélérations, le comportement a changé du tout au tout. Dès que la voiture a pris son rythme, la caisse est devenu stable, confortable. les saignées étaient passées sans les ressentir idem pour les pavasses, gommées par les Toyo. Un grand bonheur ! Les sensations sont vraiment surprenantes.

La puissance, ce confort…

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Et comme on roule dans un grand confort et que l’auto semble facile… en fait le pilote n’a aucun droit à l’erreur car une fois lancées, les 2,2 T ont une certaine inertie pour ne pas dire une inertie certaine ! Il faut anticiper d’autant que les pneumatiques se montrent très directionnels. Mais, ce n’était qu’un galop d’essai avant la grande aventure et certains réglages seront repris.

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4 Commentaires

  1. Toyota HDJ 100 Course Hakken Raid
    Bonjour, je viens d’acheter un HDJ100 de 2005 que je vousrais equipé RAID.
    Pourriez-vous me communiquer une adresse en Belgique pour faire les préparations
    Cordialement

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